jeudi 31 mai 2012

بيان اليوم العالمي للبيئة / حـزب تــونـس الـخــضراء : قضـــايـــا بـــيــئـــية وســـيـــاســـيــة عـــاجـــلــة

 تونس في 31 ماي 2012
بيان اليوم العالمي للبيئة
حـزب تــونـس الـخــضراء : قضـــايـــا بـــيــئـــية وســـيـــاســـيــة عـــاجـــلــة
1.       إن الوضع الذي تعيشه البلاد وحالة الارباك و الفوضى الذي أحدثته الفصائل الرجعية (المتسترة بالدين)، من إعتداء على الحرم الجامعي واستهداف المثقفين والاعلامين ومحاولة بسط نفُوذها بالعنف على بيوت الصلاة والمجتمع وكذلك مايدَّعونه (باطلاً) من "اقامة الحدود" والإكراه فالدين، سينتج عنه تفكك الدولة المدنية.
إن هذا الظرف الحاسم يُحتّم علينَا الابتعاد عن التكتلات الفئوية والعمل السياسي الضيق للوصول الى سُدّة الحكم ومنافعه الفردية والتّمظهر الاعلامي الانتخابي.
إن ضعف أداء الحكومة الحالية هو نتاج تحالفات ضيقة منفعية مما أدى إلى إضعاف الدولة وساعد على بروز فلول السلفية والنظام البائد.
2.       إن اختيارنا للتنمية المستدامة يضمنه الاستقرار السياسي والتوازن الجهوي واستتباب الامن واستقلالية القضاء والاعلام.
3.       إن عدم توازن المنظومة البيئية وازمة تغير المناخ المهددة للكون سيؤثر على اقتصاد البلاد ويعمق أزمة البطالة.
4.       إن العمل على ايقاف الأخطار المحدقة بثرواتنا الغابية والنباتية بات أمراً عاجلاً. كما علينا العمل على توسيع المساحات المزروعة، ليس فقط لضمان أمننا الغدائي، بل أيضاً لتوفير مواطن الشغل لابنائنا.
5.       إن مؤازرة الفلاحين لتحديد استعمال المبيدات الكيميائية وتشجيع الفلاحة البيولوجية مع المحافظة على ثروتنا المائية وتوزيعها على كل الجهات بدون حيف يساعد على الرقي الاقتصادي ويوفر الغذاء السليم.
6.       إن حماية المنظومة البيئية البحرية أصبحت ضرورة مُلحّة أمام التهديدات المناخية والعشوائية التي تواجهها المناطق الرطبة المحمية في الشمال والوسط والجنوب كمياه وشواطئ صفاقس وقرقنة وقابس وجرجيس وجربة وغيرها.
7.       إننا ندعو إلى مراقبة "حازمة" للمناطق الصناعية الكميائية الملوثة ببنزرت وبن عروس وصفاقس وقابس وقفصة والقصرين (مصنع الورق) وتمكين المتضررين جراء التلوث من المعالجة المجانية وتعويضهم بكل انصاف.
8.       إننا ندعو إلى ايقاف كل مشاريع الطاقة النووية والكشف عن البؤر الاشعاعية وتطوير الطاقة المتجددة بتوافق مع الحركة الايكولوجية وحزبنا "تونس الخضراء"، بعِيدًا عن"المُراكنة" كما يجرِي الآن رسميًّا  في مكتب رئيس الحكومة المؤقتة السيد حمادي الجبالي ؟!
9.       إن مشاركة حزبنا في المؤتمر الاممي للتنمية المستدامة في البرازيل سوف يؤكد مرةً أخرى إشعاع حزبنا رغم محاولة الحكومة الحالية والسيدة وزيرة البيئة عزلنا كما فعل نظام بن علي.

"إن نجاحنا مرتبط بنجاحنا في السيطرة على الطاقات المتجددة والنظيفة. "

المنسق العام
عبد القادر الزيتوني

lundi 21 mai 2012

Plateforme du PARTI TUNISIE VERTE


LA TUNISIE VERTE

Fondée le 19 Avril 2004
LA CHARTE DU PARTI
"LA TUNISIE VERTE"
1-      Chaque citoyen a le droit de vivre dans un environnement équilibré, sain et favorable à la santé.
2-      Chaque citoyen a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement.
3-      Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement.
4-      Tout développement doit être durable et toute politique doit avoir une triple dimension économique, environnementale et sociale.
5-      Tout citoyen a le droit d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les pouvoirs publics et a le droit de participer à l’élaboration des politiques et les prises de décisions ayant une incidence sur l’environnement. 
6-      L’éducation et la formation à la préservation des ressources naturelles et la protection de l’environnement doivent être accessibles à tous les citoyens. 
7-      La recherche et l’innovation technologique doivent apporter leur concours à la préservation et à l’amélioration continue de l’environnement.



Introduction
Peut-on qualifier l’été 2003 comme étant la saison la plus catastrophique et dramatique du 3ème millénaire ? En Europe, plusieurs milliers de morts du 3ème âge sont victimes de la montée subite de la chaleur et du dérèglement climatique. Des dizaines de milliers d’hectares de forêts sont détruits par le feu et les incendies, principalement provoqués par la sécheresse. Des millions d’arbres détruits (certains sont plus que centenaires). Ces arbres qui nous font vivre, nous aident à respirer et absorbent la pollution ... ! 
Le tarissement systématique des sources et des voies d’eau, déséquilibre de l’écosystème de certains forêts et atteinte profonde à la biodiversité de la nature, pic d’ozone, réchauffement de la planète et dernièrement inondations dans le Sud de l’Europe et en Tunisie, tels sont les défis du monde contemporain.
Les pays industriels et riches sont principalement responsables de cette situation .Ces pays refusent toute demande des pays pauvres et mouvement écologique mondial concernant la limitation des émissions de gaz à effet de serre produits par leur industries et leur consommation excessive d’énergie.
Pire encore, ils sont en train de transférer leurs usines polluantes dans les pays pauvres et d’évacuer secrètement leurs déchets nucléaires dans certains pays sous développés. 

Rapport général sur l’état de l’environnement en TUNISIE
Dans un pays démocratique, l’information sur l’état de l’environnement est fondamentale. Elle doit être libre d’accès et permettre à tous les citoyens d’en prendre conscience, afin de se prendre en charge et d’œuvrer quotidiennement pour l’amélioration de leur cadre de vie par la lutte contre toutes les formes de dégradation des ressources et de l’environnement.
Un citoyen bien informé est un militant écologique potentiel .Nous sommes tous concernés par notre environnement ; notre devoir de savoir et d’agir doit contribuer à protéger notre avenir et celui de nos enfants. La société civile se doit de relever ces défis. Si actuellement les éléments les plus sensibilisés car informés militent individuellement ou en petits groupes ; dans des institutions ou des associations de protection de l’environnement, il est temps que tous ces militants s’organisent autrement pour défendre leurs idées et leurs programmes d’actions pour protéger notre peuple, nos villes et nos campagnes ,nos ressources naturelles et notre environnement donc notre cadre de vie.
La Tunisie est un pays aride et semi-aride recevant en moyenne 230mm/ an ; ainsi nous sommes toujours tributaire d’un climat instable et changeant depuis 20ans ; la pluviométrie nous indique un grand déséquilibre entre le nord ( 1500 mm ) , le centre ( 300 mm ) et le sud ( 150 mm ) ; plus de 77% des volumes d’eau des barrages sont situés dans le nord ( et le reste est situé dans le centre et le Cap bon ), et aucune réserve d’eau au sud . 
Les eaux souterraines, profondes et peu profondes occupent une place primordiale dans la politique générale des eaux en Tunisie.
Ces réserves compensent le déficit régulier de notre pluviométrie. le renouvellement des eaux souterraines nécessite de grands travaux pour mettre en place un système de récupération des eaux de ruissellement des pluies ; d’un autre coté il faut faire la chasse au gaspillage de l’eau ( 34% des eaux de la " Sonede" sont considérés perdus par négligence ) ; quant aux autres procédés de récupération des eaux usées et le dessalement des eaux , ils restent coûteux et difficilement réalisables . 
Depuis de années des villes du Sud vivent sous le choc du drame de l’eau.
Parmi ces villes Gafsa est parmi les villes les plus touchées, les Oasis sont menacés par le tarissement de ses sources, leur biodiversité est très menacée ; alors qu’elles constituaient un véritable refuge pour des centaines de familles pendant l’été qui viennent se rafraîchir et se protéger de la chaleur torride de l’été, auprès de ses sources thermales et ses cours d’eau. Ces oasis sont actuellement désertés, mal cultivés et menacés par une urbanisation sauvage. Avec le tarissement de ces ressources, l’histoire, le patrimoine et l’éco- système sont en train de disparaître à jamais.

1- LE SOL
Le taux moyen de fertilité au nord du pays est de 2% (taux des matières organiques), au centre ce taux est de 1,5% et il est de 1% au sud. Il est à constater que là où l’élevage est rare, le sol s’appauvrit, le taux du couvert végétal ne représente que 6,4% de la surface globale des terres agricoles.
Durant la période 1990 / 2001, des grands travaux de végétalisation, de reboisement, d’aménagement des parcours des travaux de conservation des eaux et du sol (CES) ont été engagés mais les résultats sont restés faibles par manque de crédits (seulement 36% des crédits nécessaires ont été engagés par rapport aux besoins prévus). Toutefois l’une des raisons de ces résultats mitigés reste la faible participation de l’agriculteur par manque de mobilisation, de sensibilisation et d’encadrement. 
Actuellement tous ces travaux qui sont complémentaires risquent de se dégrader au fil des ans, s’ils ne sont pas consolidés et élargis.
Les investissements accordés aux travaux de CES ne représentent que 56% du coût prévu par la stratégie de protection des ressources naturelles.

2- L’AIR ET LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE
Au Niveau local et régional, la pollution atmosphérique est concentrée essentiellement dans les zones industrielles de Sfax, de Gabès, dans le bassin minier de Gafsa et dans la zone de Bizerte (l’usine d’El Fouledh reste un facteur de pollution en puissance) L’effet de serre et l’appauvrissement de la couche d’Ozone stratosphérique sont le résultat de la pollution industrielle et de la consommation excessive de l’énergie.
D’après les statistiques de 1994, la dioxide de carbone (CO2) représente le premier gaz a effet de serre avec 15millions de tonne par an.
Le secteur énergétique en est responsable aux 2/3, les écosystèmes des végétaux et surtout l’olivier ont une capacité d’absorption du CO2 de 5,5 millions de tonnes ; ce qui souligne l’importance de la sauvegarde du couvert végétal et la protection des ressources naturelles et des écosystèmes en général. 
Sous l’effet de serre, selon une évaluation mondiale, la température moyenne peut augmenter de 3 à 7 ° C d’ici l’an 2010.
Les conséquences de cette augmentation sont très graves pour la planète :
1-    l’augmentation du niveau des eaux de mers qui peut engendrer la disparition de beaucoup d’îles, des grands fleuves et de leurs populations.
2-    une atteinte au niveau local du secteur économique qui longe le littoral (Hôtels et résidences).
En tant que pays situé à proximité de l’Europe , la Tunisie est considérée comme un pays à risque , en subissant les aléas des conditions atmosphériques et les effets de serre de la pollution atmosphérique en Europe . La Tunisie qui a ratifié la convention des Nations Unies sur les changements climatiques en juillet 1993, doit encourager comme tous les pays démocratiques la prise en charge de ce problème par la société civile sans exclusive.

3- LA BIODIVERSITE BIOLOGIQUE
La pollution atmosphérique est une grande menace pour la diversité biologique de la nature et tout notre couvert végétal. Le développement économique de notre pays s’en trouve directement affecté.
En effet la Tunisie possède une grande diversité de richesses naturelles qui se trouvent menacés par la pollution atmosphérique ; on dénombre :
*      256 zones humides (sebkha et lagunes) pour une superficie globale de 393000 ha 
*      830.000 ha de zones forestières diversifiées 
*      4.700,000 ha de steppes et parcours
*      5.500,000 ha de zones désertiques

Avec cette diversité des écosystèmes le nombre des espèces végétales et animales est parmi les plus riches et les plus variés dans le monde. La principale menace pour cette richesse qui peut altérer la diversité biologique des écosystèmes, reste la pollution et la dégradation des ressources par l’intervention de l’homme. C’est pourquoi on a crée des aires protégées et des réserves naturelles.
Les aires protégées qui regroupent une biodiversité rare et spécifique et des espèces menacées de disparaître couvrent une superficie d’un million d’ ha.

4- LA PROTECTION DE LA FAUNE
4-1- Les Oiseaux : pas moins de 352 espèces ont été recensés en Tunisie. Cette faune est constituée d’espèces sédentaires et d’immigration saisonnière. Certaines espèces traversent des milliers de kilomètres pour hiverner dans les zones humides de la Tunisie. 56 espèces sont considérées comme rares et vulnérables ; certains sont menacés d’extinction de l’ensemble de la planète ; 35 espèces sont protégées ou doivent l’être.
4-2- Les animaux : actuellement la Tunisie est peuplée de 78 espèces de mammifères dont 28 sont des espèces rares et 7 espèces protégées ou menacées d’extinction comme le lion d’Atlas (éradiqué en 1927) et le guépard.
Notre pays est mondialement connu par la diversité de la classe des reptiles qui comptent 63 espèces connues et 54 sont menacées et vulnérables.
Parmi ces reptiles, le lézard (fouette à queue) qui est un animal désertique connu par sa grande capacité d’adaptation, il peut jeûner pendant 16 mois. Malheureusement on continu à le chasser et le tuer pour sa chair (guérisseuse) ou pour le vendre empaillé aux touristes.
4-3- La faune des invertébrés (insectes, arachnides et gastéropodes) est mal connue et mal étudiée ; néanmoins, l’inventaire national forestier l’évalue à plus de 758 espèces. Les invertébrés se trouvent protégés par la convention de Washington (CITES).
4-4- La faune marine : elle se compose de plus de mille espèces d’invertébrés dans les sites de zoo plancton ; cette faune constitue une diversité biologique très riche à l’échelle méditerranéenne.

5- LA FLORE TERRESTRE
est riche de 2163 variétés et 780 espèces exotiques introduites par les centres de recherches depuis des siècles et on dénombre 103 espèces très rares.
5-1-LES OGM (les organismes génétiquement modifiés) : Certains chercheurs surtout aux Etats Unis d’Amérique et dans les laboratoires privés ont réussi à introduire des espèces végétales ou animales dont les barrières génétiques crées par la nature ont été brisés et modifiés !!
Quant à l’introduction des OGM en Tunisie, il y’ a eu, et il doit y avoir une politique très vigilante dans leur introduction, selon l’avis des experts, mais il ne faut pas négliger l’apport de ces recherches scientifiques et leurs effets bénéfiques pour le développement de notre agriculture.

6- L’OCCUPATION DES TERRES ET L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE 
Le climat de notre pays est aride, les zones humides couvrent près de 6% des 16,4 millions d’hectares pour l’ensemble du pays ; les régions semi-arides couvrent 16,4 % et les désertiques 77,6%. Les déserts permanents couvrent plus de 20% du territoire. Les terres du Nord sont très sollicités par les céréalicultures et l’arboriculture mais se trouvent menacées par l’érosion hydrique, celles du Sud sont menacées par la désertification en raison du surpâturage et des défrichements excessifs. 
Des pertes des terres agricoles sont enregistrées ; chaque année 19000 hectares sont perdues par la croissance urbaine, l’érosion hydrique, la salinisation ou la désertification qui se répartissent comme suit : 

- 1000 hectares sont perdus par les inondations ou la salinisation.

- 10000 hectares par l’érosion hydrique.

- 8000 hectares par la désertification du centre et du Sud.

6-1- Les paysages :
La population tunisienne s’intéresse de plus en plus aux paysages (Écologique, visuel, géographique, artistique et sociologique).
Un arsenal juridique protège les paysages tunisiens : Le décret 91/362 du 13 Mars 1991 et le décret 95/72 du 24 juillet 1995 portant création de l’APAL, Le code des forêts de 1988 pour protéger les forêts, le décret 83/67 du 11novembre 1983 pour la protection des terres agricoles, le code CTU 94/122 du 28novembre 1994 pour la protection des espaces verts. Toutes ces lois font intervenir plusieurs acteurs (agriculteurs, propriétaires fonciers, promoteurs immobiliers, entreprises industrielles ou commerciales et services publics) qu’il faut mobiliser pour mettre en pratique ces lois afin de protéger le droit écologique.

6-2- L’aménagement du territoire et l’environnement :
La pollution industrielle, la concentration urbaine, la pression sur les ressources naturelles et l’atteinte à l’équilibre des écosystèmes marins sont des problèmes qui affectent les milieux urbains et ruraux .d’où l’importance de l’aménagement du Territoire afin de définir les orientations générales en matière d’extension et de développement urbain.
6-3- Le littoral et les îles :
La Tunisie compte 1300 km de côtes dont 575km de plages sablonneuses ; et le littoral présente plusieurs types de côtes : 
*      les côtes à falaises 
*       le littoral à dunes sablonneuses 
*      le littoral sablonneux qui est le plus important abritant les villes et les villages touristiques

6-3-1- Les pressions sur le littoral :
a) l’implantation des zones industrielles et de certaines unités industrielles polluantes affectent le golfe de Gabès où le complexe chimique rejette du phosphorer et d’autres produits polluants.
b) dans d’autres régions se sont les industries agro- alimentaires (huileries par ex.) et les industries textiles qui sont polluantes pour l’environnement.
c) l’implantation des unités touristiques sur des sites littoraux provoque l’urbanisation du littoral soit 27% de la surface et 60% de la population.
Les côtes tunisiennes sont soumises à plusieurs formes de pressions et doivent être mieux protégées en matière de protection de l’environnement et la préservation de l’équilibre écologique (problème de rejet des eaux usées en mer)
6-3-2- Les îles tunisiennes :
Elles se répartissent en :
*      îles non habitées, peu habitées. Elles sont préservées mais soumises à des facteurs de dégradation naturelle (Érosion, salinisation)
*       îles habitées tel que kerkenah : elle est caractérisée par une désertion de la population vers le continent et une intervention d’urgence est nécessaire pour préserver les ressources naturelles de l’île.
L’île de Jerba étant très proche du continent, facile d’accès (avions routes et bacs), elle a acquis une infrastructure hotelière très dense, mais il faut veiller à la protection des sites car il y’ a un risque de destruction des cordons des dunes, et les mécanismes d’érosion marine commencent à réduire la taille des plages, et l’activité touristique commence à effacer l’identité culturelle de l’île.

6-3-3-Les villes :
La population des villes ne cesse de progresser et la campagne se vide des jeunes donc se dépeuple. La population urbaine compte 5,9 millions d’habitants en 1999 ; les régions du littoral concentrent 79% de la population urbaine du pays ; les gouvernorats du grand Tunis (Tunis, Ariana, Ben Arous, La Manouba) concentrent 32% de la population urbaine de la Tunisie.
6-3-3-1-Les pressions sur la ville :
La ville consomme de plus en plus et rejette plus de déchets. Les problèmes de la ville se manifestent au niveau du logement, du quartier du lieu de travail ; l’amélioration du cadre de vie implique plus d’eaux usées à rejeter et plus de collecte des déchets solides ménagers. La croissance rapide des villes a impliqué un développement urbain en dehors des plans d’aménagement et ce à cause de ce qui suit :
1- la chute des prix des terrains à l’extérieur des limites des plans d’aménagement.
2- une demande importante de logements non satisfaite.
3- l’arrêt de la construction du locatif par le secteur public.
4- l’orientation de la construction de logements de standing à l’intérieur du grand Tunis où la mévente est totale (le coût du m2 est de 1000 DT et plus) au lieu de construire des logements économiques et sociaux.
Les statistiques montrent que nous consommons 3600 ha /an prises sur les terres agricoles
Le secteur de la construction est un consommateur de granulés et de graviers, ce qui engendre une modification des zones alluvionnaires et une dégradation des paysages et des émissions de poussière (problèmes des carrières à étudier) La fabrication des matériaux de construction engendre des émissions de polluants (La poussière). Le transport provoque une pollution de l’air, des nuisances sonores et des risques d’accidents.
6-3-3-2-Les rejets liquides :
La production des eaux usées collectées urbaines est de 275millions de m3/an ; le réseau de l’ONAS collecte 190millions de m3/ an ; le taux de branchement au réseau ONAS est estimé à 73%. Ainsi 27% environ ne sont pas encore reliés à l’ONAS ; le rejet se fait dans le milieu naturel.
6-3-3-3- Les déchets urbains :
ils constituent une source de pollution importante de l’environnement en raison des risques de contamination de l’air. La production annuelle est de 1,7 millions de tonnes de déchets solides ménagers (soit 0,5 kg / jour et par personne). Dans la plupart des villes, l’enlèvement et l’évacuation des déchets s’effectuent par des moyens inadaptés et les décharges sont peu contrôlés.
6-3-3-4- l’alimentation en eau potable :
le taux de branchement urbain à l’eau potable a atteint 97% des ménages ; la consommation est de 96L/jour et par personne. D’une manière générale, les villes sont relativement propres (assainissement et ordures ménagères) sauf que l’expérience de la privatisation de l’enlèvement des ordures ménagères a enregistré des résultats mitigés et nécessitent une réflexion approfondie. Mais le problème essentiel reste la pollution de l’air due à la circulation automobile. Une politique environnementale doit être mise en place pour la limitation de la circulation à l’intérieur des villes et le développement du transport public urbain de qualité et une amélioration des correspondances entre les différents moyens de transport (chemin de fer, métro - léger ; bus) afin de réduire la pression de la circulation.
Pour que nos villes offrent une meilleure qualité de la vie, il serait opportun de revoir la conception architecturale à l’accidentelle qui obéit uniquement à la logique de rentabilité économique et foncière et la faible performance de la gestion urbaine. Sur les 260 communes que compte le pays, seul une vingtaine sont en mesure de remplir leurs obligations en matière de gestion urbaine.
6-4- La qualité de logement :
Le nombre de personne par logement en 1994 et de 5,24 avec la baisse de la taille des ménages 4, 9 en 1944 et 4,65 en 1999. L’électricité et l’eau sont fournis sur la quasi- totalité des logements urbains.1/3 des logements n’est pas reliées à l’ONAS et l’évacuation se fait par l’intermédiaire de solutions individuelles ou de fosses septiques dans les quartiers péri- urbains.

7 - L’accessibilité à l’emploi
L’implantation des industries dans les zones éloignées engendre une forte demande de transport Urbain. Des retours au domicile en heure de pointe dépassant parfois plus de 2 heures.
La répartition mono fonctionnelle des espaces est préjudiciable à l’accessibilité à l’emploi ; Les services tertiaires et l’industrie présentent des tendances de localisation distincte et des conséquences multiples sur l’environnement et la qualité de la vie. Cette organisation mono fonctionnelle engendre.

Congestion du trafic et une pollution de l’air par les émissions de véhicule
*      Dégradation sensible du paysage.
*      AMELIORER la qualité de la vie.
*      DIMINUER la pollution de l’air
*      DIMINUER la pollution SONORE
*      DIMINUER toutes les nuisances

8 - Les effets sur l’environnement
*      Rejets hydriques 
-   Eaux usées domestiques
-   Eaux usées industrielles
- Eaux de ruissellement agricoles.
Les eaux usées domestiques, sont acheminées vers les stations d’épuration (si le réseau ONAS existe) ainsi que les eaux de ruissellement urbaines. Quant aux eaux de ruissellement agricoles, elles s’infiltrent dans le sol. BOUES de station d’épuration.
En Tunisie, les boues des stations d’épuration sont mises en décharge.
Les eaux usées brutes peuvent être rentabilisés en agriculture ce qui peut être à l’origine de beaucoup de maladies infectieuses. Mais en Tunisie, nous constatons l’absence d’épidémie de ces maladies et l’impact de la rentabilisation des eaux usées en agriculture n’est pas préoccupant.
Le plus préoccupant actuellement est les eaux usées non collectées. Cette eau est soit éliminée par un système autonome ou s’écoule superficiellement.
Cette situation se présente dans les zones rurales ou dans les petites villes non encore prises en charge par l’ONAS ou dans certains quartiers d’habitat spontanée. La pollution des eaux usées non collectées pose un problème de salubrité et d’hygiène et un risque sanitaire surtout pour les enfants de ces quartiers. L’eau usée éliminée sur place présente un risque de contamination des nappes phréatiques.
8-1- Les eaux usées industrielles :
Ces eaux présentent des produits de contamination toxiques (huiles graisses, margines, acides etc....) 
La mise en service de la première station industrielle de traitement des eaux usées à Ben Arous en 2001 a permis la dépollution du Lac Sud de Tunis.
8-1-2-Les eaux de ruissellement urbains :
Elles sont également assez polluées (pollution de l’atmosphère) et véhiculent ces pollutions vers les milieux récepteurs.
8-1-3- Les eaux de ruissellement agricoles :
L’usage des engrais chimiques et le recours aux pesticides ont permis une augmentation considérable des rendements agricoles mais épuisent le sol et la rendent inculte à moyen terme. Il faudra laisser au repos ces sols pendant 50ans pour régénérer à nouveau. Les métaux et métalloïdes toxiques (cadmium, le chrome, le cuivre, l’arsenic, vanadium ...) contenus comme des impuretés dans les superphosphates, s’accumulent dans les sols et peuvent passer dans les plants cultivés. Les lacs collinaires récemment crées et les périmètres irrigués crées autour et qui utilisent des engrais chimiques se trouvent menacées par le lessivage des engrais et leur ruissellement vers les lacs , le cheptel qui vient s’abreuver dans ces lacs a été contaminé et la rentabilité du lac compromise . Donc une attention particulière doit être accordée à ces problèmes.
8-1-4- Les déchets solides : 
On compte : 
*      1.700.000 T/an de déchets ménagers 
*      15000 T/an de déchets soins
*      55000 T/an de déchets d’emballages
La gestion des déchets ménagers a été confiée a des décharges contrôlées des les chefs - lieux des communes
8-1-5- Les déchets particuliers :
Ce sont les boues contaminées des stations de Pré traitement des eaux usées industrielles ; les des forages pétroliers, les déchets des soins, les boues de traitement de surfaces.
8-1-6- Les déchets d’emballages :
L’ANPE a lancé un programme de collecte rémunéré des emballages plastiques recyclables, avec les collectivités locales.
8-2- Les émissions atmosphériques :
La pollution atmosphérique constitue une des atteintes à l’environnement des plus ressenties dans la vie quotidienne ; le dioxyde de carbone (CO2) est le plus important polluant, le SO2 le anhydride sulfurique se transforme dans l’air en acide sulfurique (STEG - Goulette II et la STIR) ; ce secteur constitue une source de pollution atmosphérique 94,5% d’émissions CO2. Toutefois la pollution atmosphérique n’a pas atteint des niveaux inquiétants. Par contre la Tunisie est exposée aux effets de changements climatiques (perturbation des cycles hydrologiques, élévation des températures, et montée du niveau de la mer qui peut affecter les activités du littoral.
8-2-1-Le buit :
a partir d’une certaine intensité, le bruit peut être dangereux pour l’organisme ; certains métiers sont plus exposés aux effets du bruit que d’autres ; la baisse auditive est constatée ; Le bruit du trafic routier, de la circulation et le trafic aérien sont ressenties par la population urbaine.
Les autres sources sonores sont :
*      Les salles de fêtes, hauts- parleurs, élevage d’animaux dans les zones d’habitation.
*      Les chantiers
*      Le bruit de voisinage.

8-2-2- La lutte contre le bruit 
*      La suppression des hauts- parleurs dans les salles de fêtes
*      La réduction du trafic
*      L’isolation phonique etc...
D’une façon générale la nuisance sonore en Tunisie commence à générer le citoyen sérieusement. Il est temps d’élaborer une stratégie nationale de lutte contre les nuisances sonores accompagnées des mesures réelles à prendre.

9- Les Activités Humaines
9-1- L’agriculture :
L’Agriculture est le principal consommateur de sol et d’eau. Elle constitue une source importante de pollution par les nitrates, les phosphates et les pesticides. Entre 1960 et 2000, la production agricole a été multipliée par 3,5 avec une croissance annuelle de 3,5 %. Durant la même période la population a été multipliée par 2,42. Les techniques de production se sont modernisées. La mécanisation et l’utilisation sont engrais chimiques se sont développées. Les effets des activités agricoles sur l’environnement peuvent être bénéfiques mais aussi nuisibles tels que :

- Qualité des sols (érosion, apports d’éléments nutritifs, bilan hydrique, salinité).

- Quantité de terres

- Qualité de l’eau (ruissellement et lessivage d’éléments nutritifs, de pesticides et de sédiments)

- Qualité de l’eau (irrigation, prévention des crues)

- Qualité de l’air (poussières, odeurs, ammoniac, absorption du dioxyde de carbone).

- Biodiversité (préservation de la diversité animale et végétale)

L’Agriculture accapare actuellement 83 % des ressources en eau du pays. Pour les prochaines années, le problème de l’eau va se poser pour les autres secteurs. D’autre part, la qualité de l’eau commence à poser des problèmes dans certaines Régions en termes de salinisation du sol, de pollution des eaux souterraines et de surface par les engrais et les pesticides. 3 millions d’hectare du Centre et Nord subissent une forte érosion et plus de 7 millions d’hectares au Sud sont affectés par le processus d’ensablement et de salinisation secondaire.
L’utilisation des engrais chimiques est passée de 5 kg / ha en 1960 à 22 kg/ha actuellement. Le nombre de tracteurs pour 1000 ha est passé de 2 en 1960 à 7 actuellement cela a certainement amélioré les rendements et a contribué à améliorer le rendement de l’Agriculture, mais a épuisé les ressources naturelles. La superficie des terres inaptes aux cultures atteint 480.000ha. La 2/3 des superficies agricoles se situe en zone aride.
Pour répondre à une demande alimentaire croissante et pour se maintenir compétitif on a utilisé plus de substances agro- chimiques, de machines et connaissances. Si cette pratique, continue ou s’intensifie, beaucoup de nappes phréatiques risquent une salinisation irréversible, les espèces génétiques seront menacées et risquent même de disparaître, les sols risquent une dégradation et une contamination par un excès de produits chimiques.
L’accélération du progrès technique commence à épuiser les ressources et le recours de plus en plus important des engrais et des pesticides menace le sol, l’eau et l’air.
Il est temps de revoir ces pratiques agricoles nuisibles à l’environnement et sauvegarder les ressources agricoles du pays. Tel est l’équilibre à rechercher.
9-2- L’industrie :
La Tunisie est dotée d’un tissu industriel composé de 10.000 entreprises (près de la moitié ont moins de 10 personnes, comme effectif). Le développement économique en TUNISIE s’est accompagné par un effort important d’industrialisation du pays avec pour objectif la création d’emploi tout en oubliant la protection de l’environnement et les éco- systèmes. Les effets positifs de l’augmentation de la production, la création d’emploi, et de la capacité d’exportation ont eu pour effets négatifs le déséquilibre régional, la pollution de l’eau, de l’air, du sol.
9-3- Pollution de l’eau :
Industrie du bois, fabrication de meubles et du papier, les industries métalliques et métallurgique. 
- Les industries chimiques sont responsables de l’émission de substances toxiques.

- Pollution de l’air : 80 % de la pollution de l’air et dû à l’industrie des matériaux de construction et aux industries des hydrocarbures.
Le mono oxyde de carbone, l’ammoniac, le dioxyde de souffre, les poussières, l’oxyde d’azote, les principaux polluants sont rejetés.
*      Aciérie El Fouladh Menzel Bourguiba CO2
*      Industrie de Transformation de phosphates à Sfax, Gabès, Skhira et M’dhilla. Ammoniac et SO2.
*      Cimenterie, Carrières : Poussières
*      Centrales Thermiques : Oxyde d’azote
La qualité de l’air est encore bonne, mais des seuils de pollution sont atteints près des sites industriels polluants (TUNIS, SFAX, GABES, BIZERTE).
- Pollution de l’eau : inexistence des stations de pré- traitements des eaux usées industrielles (sauf la station de Ben Arous)
- Déchets solides : 310.000 Tonnes environ.
- Le phosphogypse : 13.000 t/jours stockés à l’air libre ou rejetés à la mer.
- Les déchets plastiques : sachets, bouteilles, articles ménagers.
- Le mercure (piles à mercure)
- Les margines rejetées par les huileries : 500.000 t/an

9-4 - Le Transport :
Le transport comporte 4 sous- secteurs, le transport aérien, maritime, ferroviaire et routier. Le trafic aérien est assuré par 7 aéroports : 
Tunis-Carthage,
Monastir - Habib Bourguiba, 
Djerba- Zarzis,
Sfax- Thyna,
Tozeur-Nefta,
7novembre -Tabarka,
Gafsa -Ksar.

En 2001 la capacité globale a dépassé les 10 millions de passagers. L’aéroport de Tunis- Carthage est le plus important, ceux de Monastir et Djerba sont les principaux seuils d’entrée des Touristes. Tunis-Air - 1ère compagnie aérienne du pays, dessert plus de 55 destinations Internationales et à une flotte de 31 avions. L’Office de l’OACA assure la gestion des aéroports et le contrôle de la navigation aérienne. Le Trafic maritime assure 95 % des échanges de la Tunisie avec l’extérieur. L’infrastructure partenaire est composée de 8 ports de commerce. 
Tunis-Goulette : Navires conventionnels, car-ferry et navires croisière.
Radès : Ensemble du Trafic Routier et conteneurisé et une part du trafic de VRAC (Céréales et hydrocarbures).
Bizerte : Trafic pétrolier
Sousse : Marchandises diverses
Sfax : Polyvalent
Gabès : Produits chimiques
Zarzis : Exploitation CRUDE OIL
Skhira : Pétrole
La flotte Tunisienne est composée de 13 navires (6 Unités de marchandises diverses et générales) ; 11 Unités de vrac liquide, 1 Unité de vrac sec, 2 routiers et 2 car-ferry. Cette flotte totalise 190.000 mille tonnes est exploitée par la CTN.
L’office de la marine marchande et des ports assure la gestion des ports, le remorquage et le pilotage, l’entreposage et le gardiennage des cargaisons dans les ports régionaux. La STAM assure la manutention dans le complexe portuaire de Tunis- Goulette- Radès.
9-4-1- Le transport ferroviaire :
Le réseau couvre 2374 km et est à voie unique (94 %). Un réseau ferroviaire type métro-léger sur 50 km à Tunis. La SNCFT assure le transport des voyageurs grande ligne Tunis- Gabès et Tunis- Frontière Algérienne et le Transport Banlieue Sud et Banlieue de Sahel) et le Transport de phosphates et marchandises diverses. La SNCFT a transporté 37 millions de voyageurs et 134 millions de tonnes de marchandises en 2000. SMLT : Transport ferroviaire par métro- léger dans le grand Tunis 120 millions de voyageurs en 2000 ; Le réseau routier couvre environ 26000 Km dont 11700 de routes revêtues. Les routes classées sont de 6000 km dont 200 km autoroutes déjà en exploitation (Tunis M’saken en 150 km et Tunis Bizerte 50 km) avec 754 millions de voyageurs en 1994 la route domine les transports terrestre de voyageurs.
SNTRI : 4,4 millions de voyageurs 
SNT : 327,4 millions de voyageurs
12 sociétés Régionales de Transport - 305,6 millions de voyageurs. Le transport de marchandise comprend 200 entreprises (TIR 30) et 500 transporteurs individuels (45.000 tonnes transportées dont 7000 pours le TIR).
La pression du transport sur l’environnement s’explique par :
9-4-2- la consommation d’énergie :
Pollution atmosphérique, sonore ou marine Accidents de la route. Le transport consomme 1/3 de la consommation d’énergie et le transport terrestre en accapare 72 %. Le transport maritime constitue la principale source de pollution marine, plusieurs bateaux déversent leurs polluants et notamment les hydrocarbures dans les bassins portuaires et les fonds marins.
En 2001, le parc de véhicules particuliers s’élève 700.000 unités dont la 3/4 consomme de l’essence .Un rajeunissement du parc a été constaté. Cependant les véhicules de transport rural, les camions, les camionnettes ISUZU et 404 bachés n’ont pas été changés ce qui aggrave la pollution atmosphérique routière. 
L’ensemble du parc dégage CO2, CO, Nox, SO2... Les accidents, corporels sont en progression En 1999 il y a 9900 accidents ayant causé la mort de 1299 personnes et blessé 13.000. La qualité de la vie en milieu urbain se dégrade à cause de la voiture particulière (embouteillage - stationnement anarchique, bruits, pollution...).
Une nouvelle politique en faveur du transport en commun doit être définie (extension du métro, électrification du chemin de fer, taxis collectifs, covoiturages et limitation de la circulation de la voiture particulière). Faute de quoi, Tunis d’ici quelques années deviendra ingérable et offrira le visage désolant de certaines capitales africaines. La lutte contre la pollution doit être menée avec la plus grande célérité, afin que nos enfants puissent respirer un air sain non pollué.

10 - Le Tourisme 
En l’an 2000, nous avons accueilli + de 5 millions de touristes. Ce chiffre représente 2,4 % des flux vers la Méditerranée 213 millions et 18 % vers l’Afrique (26,9 millions).
La Tunisie occupe la 7ème place derrière la France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Turquie et l’Egypte. Le Tourisme est l’un des principaux secteurs exportateurs de la Tunisie avec les 2 milliards de dollars aux termes de recettes soit 18 % des exploitations et 56 % à la couverture du déficit commercial. Le tourisme a crée plus de 79.000 emplois direct et 324.000 emplois indirects. Les emplois directs se concentrent dans régions de Nabeul Hammamet (24 %), Djerba(22 %) Sousse 21 %. Notre pays est apprécié pour son tourisme balnéaire. Actuellement la Tunisie essaie de lancer le tourisme Saharien, le tourisme culturel et le tourisme d’affaires. L’activité Touristique s’exerce principalement sur le littoral Tunisien et engendre les problèmes suivants :

- Occupation des sols au détriment de l’Agriculture, consommation en eau relativement élevée en 1999, le tourisme a consommé 17 millions de m3. La consommation journalière du touriste est de 430 l/j. Soit 9 fois la moyenne Nationale.

- Pollution atmosphérique due à l’intensification du trafic aérien et terrestre.
- Accroissement des déchets solides 
- Accroissement du déséquilibre régional
- Déséquilibre de l’ éco- système
- Erosion du littoral
- Dégradation de la flore naturelle
- Rejets des excédents d’eaux usées épurées en mer (une partie est utilisée pour l’irrigation des espaces verts et terrains.

11- L’énergie
La diminution des ressources pétrolières à partir de 1994, a provoqué un déficit énergétique. La mise en place d’une nouvelle politique en matière de recherche pétrolière et gazière, la maîtrise de l’énergie et l’émergence de l’énergie renouvelable ont permis d’atteindre un équilibre précaire. Le gaz naturel provenant du droit de passage gazoduc - Algéro- Italien et les nouveaux gisements de gaz est utilisé pour la production de l’électricité.
La consommation d’électricité a atteint 5700 M WH en 1994 et le taux d’électrification 97 % ; La STEG est appelée à faire face à la demande croissante de l’électricité (production, transport, distribution) mais doit minimiser l’impact sur l’environnement. Le secteur de l’énergie est responsable de la pollution atmosphérique (émission de brutes de gaz à effet de serre, du CO2 et du CM4).
Les rejets dans l’eau de matières toxiques dues à l’énergie sont de l’ordre de 3000 tonnes. Certains programmes ont été mis en place afin d’améliorer la qualité de l’air et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à l’énergie, mais les résultats restent limités.

12- Conclusion
La dégradation rapide de nos écosystèmes par un développement industriel anarchique qui ne cherche que le profit et se souci peut de l’impact de ces activités sur l’environnement et ce au niveau planétaire, la surexploitation de nos ressources naturelles qui risquent de compromettre l’avenir des générations futurs et la qualité de la vie ; nous interpelle afin d’unir toutes les forces vives, pour arrêter ces fléaux qui nous menacent tous les jours et la prise de conscience est encore faible.
Avec les dernières inondations catastrophiques et tous les évènements dus au dérèglement climatique de part le monde, il s’avère que tous les problèmes soulevés par le mouvement écologique mondial sont justifiées et demandent des solutions immédiates et en profondeur. Ces solutions doivent émaner d’une concertation à l’échelle mondiale, régionale et locale.
Les dernières catastrophes nationales, ont mis en exergue le manque d’anticipation, d’organisation et de coordination qui reste à prévaloir. Les solutions que nous demandons, sont préventives et non curatives. Elles doivent durer et dans le temps et dans l’espace.
Le mouvement écologique tunisien, qui se préoccupe du bien être de tous les citoyens, sans exclusive, tout en respectant le droit et la constitution de notre pays, va œuvrer avec toutes les autres composantes de la Société Civile, comme une force de propositions et d’actions concertées pour apporter des solutions à tous les problèmes écologiques pour une économie juste et durable.
En concertation avec le mouvement écologique mondial, et en valorisant les résultats de la recherche scientifique sur l’état de la dégradation des ressources naturelles et de la qualité de la vie par tous les facteurs de pollution, nous devons lutter au quotidien, pour sauvegarder notre planète de méfaits de l’industrie énergétivore à visage hideux qui génère des profits immenses pour une minorité et cause des misères incalculables pour la majorité de la planète.
Ecologistes du monde entier unissons nous, car les problèmes sont planétaires et les solutions ne peuvent être trouvées qu’au niveau national et mondial.

Rédacteur du blog : Mustapha ZITOUNI                                                          

















Animateur du blog : Issam MZOUGHI